CELEBRATION DES 16 JOURS D’ACTIVISME

ATELIER DE RENFORCEMENT DE CAPACITE DES LEADERS DE REFUGIES SUR LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE (VBG) ET LA PROTECTION CONTRE L’EXPLOITATION ET LES ABUS SEXUELS (EAS)

09 ET 10 DECEMBRE 2024

Les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles sont une campagne internationale annuelle, qui se déroule chaque année du 25 novembre au 10 décembre. Ces dates ont été choisies pour marquer à la fois la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre) et la Journée des droits de l’homme (10 décembre), symbolisant ainsi l’engagement de la communauté mondiale pour la lutte contre toutes les formes de violences basées sur le genre.

En 2008, en appui à cette initiative de la société civile, l’organisation des Nations Unies a lancé la campagne « Tous Unis d’ici 2030 pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles ». Comme tous les ans, cette campagne a pour objectif de renforcer le plaidoyer, de promouvoir la sensibilisation et de mobiliser les actions pour prévenir la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles.

Cette campagne mondiale est aussi l’occasion de sensibiliser les communautés, d’encourager l’action collective et de promouvoir des changements sociaux et politiques pour éliminer la violence faite aux femmes et aux filles.

En 2024, le thème choisi pour les 16 jours d’activisme est : vers les 30 ans de la déclaration et du programme d’action de Beijing : s’unir pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.  Cette année, l’objectif est de mettre en lumière non seulement les mécanismes de réponse face aux violences faites aux femmes avec une facilitation à l’accès à la justice mais aussi de promouvoir les stratégies de reconstruction pour les survivantes, afin de souligner qu’il est possible de sortir de la violence, de guérir, et de reprendre le contrôle de sa vie.

La violence basée sur le genre, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou économique, touche des millions de personnes à travers le monde et constitue un obstacle majeur à l’égalité des genres, à la santé, au bien-être et à l’autonomisation des femmes et des filles.

Sortir de la violence est notre responsabilité collective : un changement durable nécessite une action coordonnée à l’échelle mondiale, nationale et locale. Cela implique non seulement de renforcer les mécanismes de protection des victimes, mais aussi de mettre en place des solutions concrètes pour leur réintégration sociale, leur soutien psychologique et leur autonomisation.

Dans ce contexte, les 16 jours d’activisme deviennent un moment stratégique pour galvaniser l’engagement de tous les acteurs, gouvernements, organisations de la société civile, communautés locales, secteurs privés et individuels dans la lutte contre la violence basée sur le genre.

Cette campagne vise à rappeler que chaque individu a un rôle à jouer dans la transformation des normes sociales, l’amélioration des politiques publiques et l’adoption de comportements respectueux qui contribuent à la prévention de la violence.

Les chiffres au niveau mondial restent alarmants et on estime qu’une femme sur trois subi des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.

Mieux encore, force est de constater que les personnes déplacées de force restent exposées aux violences basées sur le genre et pour l’année 2024, 46 incidents ont été répertoriés au sein de la population réfugiée du Sénégal contre 45 incidents en 2023 et 56 incidents en 2022.

Lors de l’AGD 2024, 69% des groupes interviewés sur les 282 personnes déplacées de force ont déclaré ne pas être informés des violences qui se passent au sein de leurs communautés et qui touchent en particulier, les femmes et les enfants.

Cependant, dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et la protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA), le HCR et GVF ont pris des mesures nécessaires visant à mettre fin à la violence faites aux femmes et aux filles avec la mise en place d’une politique de tolérance zéro à travers son mécanisme de plainte. 

Ainsi, dans le cadre de cette campagne, un atelier de formation de deux jours avec les leaders des personnes déplacées de force a été organisé afin de voir les mécanismes de réponses tout en mettant un accent particulier sur l’accompagnement des survivantes et la reconstruction après les violences.

Cet atelier a permis de promouvoir des actions concrètes pour améliorer la réponse aux violences, faciliter l’accès à la justice pour les victimes et garantir des voies de guérison et de réinsertion sociale efficaces. En réunissant les leaders communautaires et en renforçant leurs capacités, on espère non seulement lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles, mais aussi favoriser un environnement sécurisé et protecteur pour les réfugiées.

Ce moment fut crucial pour rappeler à chacun que la lutte contre les violences de genre est un engagement qui doit être soutenu à tous les niveaux : international, national, et local. C’est à travers des actions concertées, une meilleure sensibilisation, et un soutien concret aux victimes que nous parviendrons à créer un monde plus égalitaire et exempt de violences à l’égard des femmes et des filles.